Partagez cet article
Technique d’impression née en Chine il y a plus de mille ans (d’abord sur du textile), la sérigraphie est aujourd’hui utilisée sur de nombreux autres supports comme le papier, le bois, les matières en polymères, l’aluminium, etc. Depuis plus de 30 ans, elle est aussi devenue industrielle, avec la possibilité de personnaliser des produits de manière très pointue et en grande quantité.
La sérigraphie, une longue histoire
La sérigraphie connut un premier grand développement au XIXème siècle, au moment de l’émigration chinoise aux États-Unis. La technique se modernisa, le racloir supplanta le rouleau pour l’application de l’encre et le nylon a remplacé la soie en guise d’écran.
Elle a pris depuis une véritable dimension industrielle, pour être partout autour de nous : image de marque, panneaux signalétiques, autocollants, marquages publicitaires, plaques sur les machines, tee-shirts, etc.
Sérigraphie industrielle ou sérigraphie manuelle
La sérigraphie permet d’imprimer directement sur un support souple ou semi-rigide ou encore sur un objet à l’aide d’un écran, qui fait office de pochoir. Il s’agit d’alimenter en encre ce pochoir qui a la forme souhaitée à imprimer, puis racler par pression l’encre au travers de l’écran afin de donner la forme voulue.
On distingue généralement la sérigraphie manuelle et la sérigraphie industrielle.
La sérigraphie manuelle
Ici, l’ensemble du processus d’impression se fait à la main. Adaptée aux petits tirages, elle concerne surtout des impressions artistiques (couvertures de livres, cartes d’invitation, affiches, enseignes, etc.).
Pour le pochoir, on utilise du tissu de nylon, disponible selon plusieurs degrés de finesse : le tissu épais laisse passer beaucoup d’encre mais reste flou sur les contours de l’impression alors que celui plus fin permet des détails précis, mais avec une application moins importante d’encre.
La sérigraphie industrielle
Celle-ci est réalisée sur des machines automatisées, selon un processus industriel strictement cadré, et permet une personnalisation en grande quantité. Le pochoir (appelé ici « écran ») est un tissu en polyester tendu sur un cadre en aluminium et enduit d’une couche photosensible. On y reporte par insolation l’image à imprimer, couleur par couleur.
On peut utiliser des supports variés (papier, carton, bois, métal, plastique, etc.), plats ou en forme, sur des petites ou des grandes surfaces.
Ce qui nous donne un très large éventail de possibilités. Nous pouvons aussi parler de marquage industriel quand il s’agit de sérigraphie liée à l’industrie, comme par exemple les convecteurs électriques, les portes et les volets, les containers de tri à déchets, les machines, …
Les 3 systèmes d’impression pour la sérigraphie industrielle
La sérigraphie dite « à plat »
La sérigraphie dite « à plat » se réfère au type de machine utilisée. Les machines d’impression à plat sont le plus souvent des ¾ automatique qui impriment de la feuille à feuille. Dans la majorité des cas, un passage équivaut à une couleur. Il y a donc autant de couleurs que de passages.
L’alimentation en matières premières est manuelle et l’opération de séchage peut se faire par air pulsé ou lampes ultraviolet. Sa vitesse d’exécution est plus lente et elle accepte des quantités à produire moins importantes, mais elle permet l’utilisation de nombreux supports d’impression.
La sérigraphie dite « cylindre »
La sérigraphie dite « cylindre » se réfère également au type de machine utilisée. La machine d’impression cylindre est automatique et il existe deux versions (feuille à feuille et rouleau). Comme pour la machine de sérigraphie à plat, elle a le plus souvent un passage pour une couleur.
Elle permet de faire des volumes significatifs avec une cadence multipliée tout en obtenant une impression plus fine et plus rapide. Mais le format d’impression et le type de support sont plus limités (elle accepte difficilement les matières trop fines ou trop souples) et le volume minimum à produire doit être élevé, pour que les coûts restent compétitifs.
La sérigraphie textile
Le textile n’est pas une matière rigide mais souple. Il n’est donc pas possible d’imprimer la première couleur, de retirer le textile, de sécher l’encre puis de repositionner le textile au même endroit pour la couleur suivante. Il faut imprimer toutes les couleurs en une seule fois, c’est-à-dire sans déplacer le support. Sinon, le processus est identique à celui de la sérigraphie à plat.
La sérigraphie industrielle demande donc une véritable expertise pour personnaliser n’importe quel support en grande quantité, avec une qualité constante. Comme chaque métier pointu, elle dispose de son propre langage et il est important d’en connaître certaines bases pour bien évaluer son besoin.
Pour en savoir plus, vous pouvez aussi télécharger le lexique de la sérigraphie et du marquage industriel : un document complet qui vous donnera toutes les clés sur notre métier. Et, si vous voulez obtenir une étude personnalisée, il vous suffit de nous contacter directement.
Article rédigé par Martine B